L'awara est l'un des nombreux palmiers de Guyane.

Son fruit en forme de grappes de boules oranges est recherché en période pascale car il sert de base à la confection d'un plat : le bouillon d'awara, une recette typiquement guyanaise.

Il s'agit d'un ragaout fait à base de pulpe d'awara (fruit pilé) que les guyanais font boullir pendant 3 jours et qui contient toutes sortes d'ingrédients (viandes, poissons, et légumes) liés par la pâte du fruit.

Ce plat se déguste traditionnellement à Pâques lors d'une fête qui réunit la famille et les amis.

La coutume dit que
"Si tu manges du Bouillon d'awara...
En Guyane tu reviendras".

Pour la recette, ils ne mettent le poisson boucané qu'à la fin parce q'uil s'émiette rapidement.

Il ne reste plus qu'à déguster avec du riz vapeur.

Bon ap !

Tellement de cultures sont représentées en Guyane que, forcément, il y a beaucoup de diversités dans la nourriture aussi.
Les recettes créoles (accras, boudins), les pimentades, blaff et autres colombos. Les poissons et poulets boucanés.
Le couac, qui est une semoule de manioc se préparant comme la semoule de blé, peut accompagner tous les plats et il se mange en gratins, salades ou galettes.
Le bouillon d’awara est fait avec la noix du palmier du même nom, réduite en jus et qui sert de base à un mélange de viandes et de poissons, agrémenté de beaucoup de légumes et il est consommé traditionnellement à Pâques.

La fameuse "soupe" asiatique que l'on déguste les jours de marché à Cayenne ou à Cacao.

Sur le marché :

  légumes : tomates, patates douces, giraumons, ignames, courgettes, haricots verts kilomètre, avocats, dachines, concombres.

fruits : ananas, bananes rouges, bananes légumes, bananes dessert, mangues, papayes, citrons verts,  goyaves, maracudjas, chadeks, ramboutans, cocos, oranges pays, corossol.

A la halle aux poissons : loubine, machoiran, jamais goûté, mérou, acoupa, aïmara, thazard, etc.
Raies et lottes que les guyanais ne consomment pas, mais nous oui, et bien sûr, les crevettes.

Pour les viandes, tout se mange, mais seules ces espèces sont "normalement" autorisées : agami, hocco, pécari, cabiaï, tatou, pac, iguane, agouti

A l'apéro, les punchs et les ti'punchs, mais aussi toutes les boissons venues du Brésil, comme la caïpirinha et la pina colada.

Il n'y a pas de délai moyen d'acheminement Métropole/Guyane et inversement : une lettre pourra aussi bien parvenir en 2 jours qu'en 6 semaines... C'est la surprise. Mais en général, cela se passe bien et on reçoit notre courrier assez rapidement.

Exemples :
Une fois, un colis, posté de Blagnac un lundi à 17 heures (le cachet de la  Poste faisant foi) est arrivé dans ma boite aux lettres à Kourou  le mercredi à 10 heures. Là, ce fut très rapide !
Une autre fois, une lettre postée de Blagnac le même jours, à 17 heures également …..n’est jamais arrivée chez nous !

Mon record perso : une lettre postée de Kourou en août 2005 est arrivée chez son destinataire  en  Savoie en…..avril 2006 ! Soit 8 mois après ! Là c’est très très long !

Pour les colis postaux, lorsque l’on effectue ses achats via Internet , on ne paye pas la TVA, mais l'Octroi de Mer (16%) à la réception.

Enfin, inutile de préciser « Guyane » sur l’adresse. Le code postal suffit  (97310 pour Kourou, 97300 pour Cayenne, 97320 pour Saint-Laurent, etc,). Sinon, il se pourrait qu’il y ait confusion et que la lettre parte au… Guyana !

L’humidité est un  problème majeur auquel on est confronté en Guyane,
Elle est pénible bien sûr, car elle s’insinue partout et va se nicher dans tous les recoins de la maison. Cependant, avec un peu d’organisation et d’expérience, on s’en accommode.
Pour ce qui est de l'électronique, on essaie de protéger son ordinateur, par exemple, en le placant  dans une pièce climatisée ou, comme la télé, de le maintenir en veille en l’aérant avec des ventilateurs.
Les petits équipements comme les appareils photos, camescopes, etc,  peuvent être stokés dans des boites hermétiques, éventuellement avec de petits sacs anti-humidité.
Pour ce qui est des vêtements, chaussures et accessoires, nous laissons les portes des armoires et les tiroirs des commodes ouverts afin de faire circuler l’air. Attention aux cuirs : mieux vaut ne pas en emporter. Vigilence aussi avec les CD, photos, cadres qui s'abîment.

Pour les sorties sur le fleuve, en forêt ou en carbet, nous utilisons des touques de différentes tailles, qui sont des boites en plastique étanches avec un couvercle que l’on visse. Elles permettent de protéger toutes nos affaires  de l'humidité ambiante, mais aussi des projections d'eau en pirogue, et des averses. Accessoirement, il faut savoir que les touques flottent, ce qui peut être intéressant en cas de ...chute inopinée à l’eau !

Pleuvoir à seau !   

Avec une température de 26° en moyenne sur l’année, la Guyane a un climat vraiment très agréable. Exceptés les moments de forte chaleur (37°….chôôô…!), en pleine journée en saison sèche, et les moments de « grands froids » (24° …..brrrrr !) quand le vent se mêle aux averses  en saison des pluies, il fait bon tout le temps.
Pas de manteaux, parkas, gants, bonnets, pulls ni bottes pendant 3 ans.
Juste un gilet pour les endroits très climatisés (genre cinéma de Kourou !), un sweat pour les retours en pirogue de nuit, et une petite couverture pour les nuits en carbets.

Les horaires d'ouverture des magasins sont en général de 9 h à 12h et de 16 h à 19 h. Les magasins chinois sont ouverts plus tôt et ferment plus tard. Ils sont ouverts le dimanche matin. Ils sont très pratiques : ce sont de vraies cavernes d’Ali baba car on y trouve de tout.

Il y a les magasins de souvenirs, avec beaucoup d'objets en bois

Il y a aussi  des  supermarchés, comme Match ou Leader Price . Mais il n’y a qu’un seul hypermarché et il est à Cayenne. Il s'est ouvert  en 2005, juste quand nous sommes arrivés  et, au début, il n’avait pas de nom : c’était "l’hyper de Cayenne".  Maintenant, c’est "Cora". Nous y allons de temps en temps, mais pour nous qui sommes à Kourou cela fait une soixantaine de kilomètres.

Rien ne ressemble plus à un hypermarché qu'un autre hypermarché, mais ici le nom des allées sur le parking nous rappelle que nous sommes en Guyane : iguane, morpho, tatou, agouti, jaguar, ibis, maïpouri, kwata, géko, toucan, piraï, ara, colibri.

Pour les courses, il est fortement  recommandé  de se munir d’une glacière, de vérifier l’état des tablettes de chocolat ( fondues, re-fondues, re-re-fondues, je vous laisse imaginer ce que cela donne ….) , l’état des paquets de farine (charançons probable), l’état du fromage rapé (peut-être un peu de moisissure…), enfin, d’être vigilants. De toutes façons, si nous constatons le moindre souci dans nos achats, on nous les échange, comme cela m’est arrivé plusieurs fois.
Pour le stokage  à la maison,  nous usons et abusons des boites hermétiques pour quasiment  tout et nous mettons un maximum de choses au frigo.
Seul bémol : le pain ! Il ne reste vraiment pas longtemps croustillant à cause de l’humidité. Il vaut mieux alors le congeler rapidement et le sortir au moment où l’on en a besoin : il va vite décongeler !

Vous voyez, on ne manque de rien, mais bonjour les prix ! 

En Guyane, il y a les fourmis que l'on côtoie tous les jours : les minuscules et inoffensives fourmis "sucres" et les indésirables fourmis rouges (ou "fourmi de feu").

Les fourmis « sucre » sont minuscules, mais elles sont partout où il y a de la nourriture. Une miette tombée par terre, une table ou un plan de travail non essuyés, un paquet de biscuits ouvert, un plat qui attendait d’être complètement refroidit pour aller au frigo,  et c’est l’invasion en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire ! Donc vigilance et promptitude sont de rigueur.
Un allié de taille et super efficace est le Kapo en tube : une goutte de ce poison sur la file de fourmis ; elles adorent ça et le transportent jusqu'au nid où elles contaminent toute la colonie. Comme ça on est tranquille !

Les fourmis rouges : pas très grosses, mais elles piquent fort ! Ici on marche souvent en tongs ou en chaussures nu-pieds et on se rend compte tout de suite si l'on a une fourmi car elle pique instantanément. Plusieurs fourmis en même temps, c’est pire, et mettre le pied sur la fourmilière je vous en parle même pas !!!!

Mais si l'on prend le temps, on peut sans difficulté observer trois espèces remarquables par leurs comportement et fréquentes en Guyane : les fourmis Azteca, les fourmis Manioc et les fourmis Légionnaires.

Les fourmis Azteca.
Elles vivent dans un arbre appelé bois canon car il possède à l'intérieur du tronc des cavités. En plus d'un logement, les fourmis y trouvent de petites boules qui leur servent de nourriture. Et, en échange du gîte et du couvert, les fourmis protègent l'arbre contre toute agression.

Les fourmis Manioc, ou fourmis champignonnistes.

Elles découpent des morceaux de feuilles pour les ramener au nid en formant de longues processions que l’on voit fréquement en marchant en forêt. Leur nid est souterrain et s'enfonce de plusieurs mètres sous terre.  Les feuilles ramenées au nid ne sont pas consommées, mais sont mâchées par des ouvrières. La bouillie de feuilles ainsi obtenue sert de substance  à un champignon que les fourmis " cultivent " puis consomment.

Les "fourmis légionnaires".
Ces fourmis n’ont pas de nid fixe : ce sont des nomades. Rapides et efficaces, elles organisent des raids qui balayent la forêt à la recherche de nids de guêpes, d'autres nids de fourmis à piller ou de n'importe quel insecte qui se trouve sur leur chemin. Les soldats ont la tête blanche et possèdent de redoutables mandibules hypertrophiées. En plus de mordre, elles piquent fort. Après quelques semaines, elles changent de bivouac en formant de grands convois et gare à vous si vous les croisez ! Il vaut mieux faire un détour que passer au milieu !

La Guyane est réputée, entre autres, pour ses moustiques.
Alors oui, des moustiques il y en a : on ne va pas dire le contraire.
Mais c’est loin d’être un fléau aussi invivable qu’on veut bien nous le faire croire. Avant de partir de métropole, on nous met en garde contre les maladies qu’ils véhiculent :
la fièvre jaune,  pour laquelle la vaccination est obligatoire pour pénétrer en Guyane,
le paludisme, transmis par la femelle Anophèle, et contre lequel il existe un traitement préventif médicamenteux ; mais les médecins ne sont pas tous d’accord sur le fait qu’il faille le prendre tout le temps, ou seulement lorsqu’on se rend dans des zones à risques (comme en forêt ou sur les fleuves),
et la dengue (prononcez dingue) transmise  par l’Aedes Aegypti,  qui se manifeste par les symptômes d’une forte grippe, avec fièvre, courbatures et maux de têtes. Elle peut être mortelle dans sa forme hémorragique, mais c’est rare. (d’ailleurs, et cela répondra aux questions de certains,  c’est pour cela qu’il est fortement déconseillé de prendre de l'aspirine, ou autres médicaments fluidifiants le sang, en Guyane).
Mais il n’y a pas de vaccin contre la dengue.
Le meilleur traitement est la prévention :
Climatisation, insecticides, moustiquaires et protection individuelle.
Tout est bon, de la citronnelle aux serpentins, en passant par les bombes aérosol et les diffuseurs électriques. En tous cas, surtout pas de N°5 de Chanel et autre eau de toilette dont l’odeur attire les moustiques : ici on se parfume au Off !

Une citerne ambulante, diffusant un insecticide puissant, et appelée « baygonneuse », passe régulièrement dans les rues de Kourou en saison des pluies afin de démoustiquer la ville. On l'entend arriver de loin car elle "siffle" et on reconnait son odeur caractéristique.

Pour palier le problème des moustiques, les chauves-souris sous les carbets font un travail remarquable en avalant consciencieusement tous les insectes, nous frôlant sans jamais nous toucher, et les gékos, dans nos maisons, sont très efficaces aussi !