En route pour le Brownsberg park
En débarquant de l'autre côté du Maroni, à Albina, un taxi nous attend pour nous emmener à Paramaribo.
La route est toujours aussi dégradée et gondolée et notre chauffeur roule vite, se déportant souvent pour éviter des trous et se rabattant au dernier moment quand quelqu'un arrive en face !
Quelle peur !
A Paramaribo c’est un minibus qui va nous emmener à Brownsberg.
Dès que nous montons dedans, je remarque qu'il y a de la poussière rouge partout, dans les moindres interstices : c'est de la latérite.
Et oui, la route qu'on va prendre n'est pas une route mais une piste en fait et, de la poussière de latérite on va en manger comme jamais !
Il nous faut une bonne heure pour quitter les bouchons de la capitale et rouler vers le sud. Très rapidement, la route se transforme donc en piste, une très large piste.
Pendant 130 kilomètres c’est de la tôle ondulée, fréquemment défoncée et parsemée d’énormes trous. Impossible de se parler tellement ça vibre et tellement ça tremble dans toute la carrosserie du mini bus.
Au bout d'environ 3 heures, on quitte la large piste pour bifurquer sur une piste nettement plus étroite, qui monte vers le Parc.
Ah, pour monter, ça monte ! C’est de plus en plus périlleux. Avec la pluie, la latérite devient de la boue, et il y a d'énormes ornières.
Mais le chauffeur n’a pas dû obtenir son permis dans un paquet de Bonux et il assure.
On voit qu’il a l’habitude mais on n’en mène pas large pour autant !
A un moment, ce qui devait arriver, arrive : on patine dans une grosse montée et le mini bus ne veut plus avancer.
Sans se démonter, le chauffeur entreprend alors une longue marche arrière, prend de l’élan et attaque la montée plus vite. Et ça passe ! De justesse, en patinant encore, en chassant de l’arrière, en chauffant, mais ça passe !!!
Ouf, on est bien content quand on arrive au parc. Tout mis bout à bout, cela fait quand même un voyage de 8 heures depuis Kourou.