Les bals touloulous
Bon nombre de dancings, appelés aussi universités, n'ouvrent que durant la période du carnaval. Après une année de relâche,
la Matadô de Kourou a rouvert ses portes en 2008.
De grands orchestres animent jusqu'à l'aube ces "chaudes" soirées.
Dans la salle, beaucoup d'hommes font tapisserie en attendant qu'une touloulou vienne les inviter.
Mais ce n'est pas évident d'oser inviter un inconnu !
Cependant, avec un masque tout est possible ! Et on ose inviter quelqu'un qu'on n'oserait pas inviter dans la vraie vie.
L'orchestre joue surtout des mazurkas et des biguines, et parfois des valses créoles qui permettent de se reposer un peu !
Chaque danse dure longtemps avec des déhanchements au rythme de la musique, et le fameux piké piké où cavaliers et cavalières se livrent à des corps à corps endiablés !
La tradition veut que tout bal se termine par un "vidé".
Nous ne sommes pas restées jusqu'à la fermeture du dancing alors je ne sais pas d'où parte le vidé qui passe ensuite sous nos fenêtres vers les 5 heures du matin !
Le mot "vidé" vient du fait que l'orchestre quittait la salle de bal en musique, suivi par les irréductibles danseurs et ceux de la rue : il "vidait" la salle.
A Kourou, on l'appelle "le monstre". Il transporte un orchestre sur une estrade et entraîne dans son sillage tous ceux qui ont envie de faire la fête ! C'est lui aussi qui clôture les parades des dimanches après-midi.