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Notre séjour en Guyane
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16 décembre 2006

Le Maroni et Apatou

 

Apatou est la première commune en remontant le Maroni, après St-Jean. 

Remontée du Maroni, de St-Jean jusqu'à Apatou - 16 décembre 2006

Apatou__light001

Aucune route ne mène pour l'instant à Apatou et seul le fleuve permet d'accéder à toutes les communes situées après Saint-Jean, dont Apatou, Grand Santi, Papaïchton et Maripassoula.
Il va nous falloir environ 2 heures de pirogue pour nous rendre à Apatou. 

St_Jean_075

 

Au départ de St-Jean-Du-Maroni,  ce n’est pas le Suriname que l’on aperçoit sur l’autre rive, mais l’île Portal car nous sommes sur la Crique St-Jean. Puis nous rejoignons le fleuve roi de Guyane, le majestueux Maroni, jalonné des 7 îles. Il prend alors toute sa largeur et c'est à partir de là qu'on voit le Suriname, de l’autre côté.

Nous faisons une halte sur un ancien camp de bagnards, le Camp des annamites.
Il est en cours de défrichage pour éviter que la nature ne reprenne trop vite ses droits, mais ce ne sont que ruines et briques cassées au milieu d’une végétation exubérante.

apatou_16_Dec_06_028

L’étape suivante a lieu à Patience où l'on nous montre la fabrication des pirogues. La coque est creusée dans un tronc de bois d’angélique, un bois très dur qui résiste aux outrages du temps et surtout de l’eau.

apatou_16_Dec_06_021

La marée se fait sentir très loin en remontant les fleuves et il y a un gros décalage entre les heures des marées sur la côte et le moment où elles se répercutent sur les fleuves.
Pendant que nous avançons, la marée monte et le fleuve sera bientôt étale, c'est-à-dire qu’il ne montera ni ne descendra.
Nous progressons sur ce Maroni immense, aux eaux boueuses et …chaudes ! Et oui, nous allons pouvoir tâter l’eau car cette autoroute liquide est peu profonde, si peu profonde qu’on a pied par endroit.
Des bancs de sable apparaissent, ce qui rend d'ailleurs la navigation dangereuse.
Nous mettons le cap sur l'un d'eux et posons pied « à terre » au beau milieu du Maroni.
  Hallucinant ! Un sable tout doux et une eau super chaude !

Apatou__light002

Nous continuons notre remontée du Maroni. Nous rencontrons bientôt un amas de ferraille très imposant au milieu du fleuve, et qui nous apparaît comme étant moitié une maison, moitié un bateau. C’est une barge et une usine d’extraction du gravier accolées l’une à l’autre. Nous nous approchons.

Nous assistons à l’équipement d’un plongeur qui revêt une combinaison, place un masque sur ses yeux, met l’embout du cordon d’alimentation en oxygène dans sa bouche, fixe une lumière sur sa tête et s’immerge dans l’eau trouble. Il met alors en route la « suceuse » et on entend  le processus d’extraction du gravier se mettre en branle dans un bruit assourdissant qui fait vibrer toute la plate-forme. La suceuse aspire le gravier dans un énorme conduit qui débouche sur un plan incliné ; le gravier se déverse là-dessus, descend le plan incliné, et avance sur un tapis roulant qui le fait tomber sur la barge située en contrebas. Impressionnant. Quand la barge est remplie, elle est part au Suriname déposer sa cargaison. Un travail pénible pour ces gars, payés 15 euros par jour.

Apatou__light004

C'est entre Apatou et Papaïchton que se trouvent les plus grands sauts du Maroni.

Avant d’accoster à Apatou, nous remontons encore le Maroni sur quelques kilomètres afin de nous approcher du saut Hermina. Bien entendu, nous ne franchissons pas ces rapides qui sont très impressionnants et réservés aux piroguiers expérimentés.
Nous entrons juste un peu dans les premiers remous, histoire de tester la force du courant et de voir de près les énormes rochers, puis nous faisons demi-tour.

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 Apatou est une jeune commune qui n’a que 30 ans. La population y est majoritairement issue de l’ethnie Bonis.

Environ 5000 habitants vivent là. 

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C’est une commune très pauvre et, jusqu’à présent, uniquement accessible par le fleuve. Il y a donc la pirogue « évacuation sanitaire », les pirogues "transport scolaire", les pirogues de la gendarmerie, les pirogues taxi.

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Un projet routier doit relier Saint-Jean-du-Maroni à Apatou. Le tracé retenu, en retrait du fleuve Maroni, est long d’une soixantaine de kilomètres. Le chantier est déjà bien avancé.

Représentation de l'art tembé sur le mur de la Gendarmerie :

Apatou__light009

L’art tembé est un art populaire Bushinengué originaire d'Afrique qui a pris racine en Guyane. La caractéristique de l’art Tembé est l’utilisation de la géométrie et des entrelacs comme base graphique suivant l’inconscient universel des civilisations anciennes.
Ce mode d’expression s’applique à la peinture sur les portes de cases, sur des objets usuels tels que les pirogues, les pagaies et certains sièges.

Une jolie rencontre que cet ara ararauna qui s'est laissé approcher, et pour cause : il n'était pas derrière des barreaux mais ne pouvait pas aller bien loin, ayant les ailes coupées..., comme ceux de Royale.

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Cepandant,  nous avons pu admirer son maquillage magnifique et ...permanent !

Apatou__light012

 

 

 

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Commentaires
N
j aime bien la guyane mes je suis parti et la guyane me manque tro mes amis me manque et mes profs je vous aime toute les personne de guyane moi je suis toute suel en france
R
Salut L@urence,<br /> super votre blog. Quel plaisir de retrouver des photos des mêmes évènements mais avec un angle différent.<br /> Lors d'une tournée de surveillance, j'ai rejoint Apatou pour la première fois par la route. Elle est loin d'être terminée mais en saison sèche ça passe.
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